Chambre d'hotes à proximité de Sainte-Eulalie-d'Olt (20km)

Sainte Eulalie-d'Olt

chambre d'hôtes à proximité de Sainte Eulalie d'Olt

Le village de Saint-Eulalie-d'Olt est à 20 minutes des chambres d'hotes du Clos du Barry.

Certaines des maisons les plus anciennes d'Aveyron, alignées de part et d’autre de la rue principale traversant le bourg d’est en ouest, ou qui bordent les venelles descendant vers la berge de la rivière, furent bâties avec les pierres de la rivière, polies par les eaux durant des millénaires. Quelques-unes d’entre elles sont ornées de colombages vivement coloriés, d’autres sont éclairées par des fenêtres dont les meneaux furent sculptés au temps de la Renaissance. La plupart ont été restaurées, sans que ces travaux de remise en état viennent altérer une harmonie architecturale qui atteste l’extrême ancienneté des premières occupations du site. L’église est vraisemblablement un des plus antiques édifices du bourg. 

En effet, comme l’indique une mention gravée sur l’autel primitif d’une de ses trois chapelles intérieures, elle fut consacrée par l’évêque Deusdedit. Celui-ci étant mort en 975, la cérémonie se situa au plus tard à cette date, ce qui explique la rigueur et la simplicité architecturale exceptionnelles du monument, dont la beauté est pure de tout artifice. L’abside, que certains spécialistes comparent à celle de la basilique de Conques, est intérieurement entourée d’une puissante colonnade de piliers bruts, limitant le déambulatoire. 

Vue de l’extérieur, cette église paroissiale, bien que remaniée au cours des XIIe et XIVe siècles, garde la puissance massive des premiers sanctuaires romans. Elle occupe le centre du village avec la puissance d’une forteresse, mais sans autre mission que de regrouper autour d’elle les ferveurs d’une population qui lors de troubles religieux qui ensanglantèrent le sud du Rouergue, resta dans le pays d’Olt, une gardienne sans concession de la tradition catholique. 

 L’ensemble du village obéit à cette rude et solennelle simplicité médiévale, que certaines restaurations conduites avec une exceptionnelle discrétion n’ont pas altérée. Cette sobriété harmonieuse est soulignée par quelques demeures plus riches, particulièrement par le château que la famille de Curières de Castelnau, fit bâtir au XVIe siècle avec les raffinements introduits en Rouergue par la Renaissance, en place du gothique finissant.


Le village reste éminemment digne de la distinction qui lui a été attribuée. Sa beauté, qui lui est reconnue par le titre officiel et envié dont ses édiles et ses habitants peuvent se prévaloir, n’a pas l’éclat artificiel d’un vaste document muséographique. Sainte-Eulalie reste une petite cité bien vivante et active, soucieuse de conserver intactes ses traditions issues d’un passé enraciné dans son histoire et jalousement préservé. L’une des cérémonies les plus fameuses, qui se renouvelle chaque année et qui, à travers les siècles a pieusement conservé la ferveur des époques lointaines, est la procession de la sainte épine, parcelle de la couronne dérisoire que, pour tenter de l’humilier, tressèrent les bourreaux de Jésus au moment de la Crucifixion. Cet insigne souvenir, rapportée de Palestine par les frères Hugues et Gérard de Curières est habituellement gardé dans un buste reliquaire en bois doré conservé dans l’église. Chaque année, le deuxième dimanche du mois de juillet, toute la population participe à la procession qui suit les rues principales du bourg, non comme de simples acteurs interprétant un drame qui leur est étranger, mais comme les fervents serviteurs d’un idéal essentiellement religieux, certes, mais également tissé de ferveur envers tous ceux qui les ont précédés et qui revivent dans cette cérémonie.

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